L’Actualité FLUCTUATION DE LA COURBE DES CONTAMINATIONS

Omicron, l’arbre qui cache la forêt

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Faouzi SENOUSSAOUI Publié 09 Février 2022 à 23:03

© Archives Liberté
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Les  spécialistes   s’accordent  à  dire  que  les  chiffres officiels ne peuvent refléter   la  réalité  tant   que  l’on   n’a  pas  procédé  à  un  dépistage systématique de la population.

Cela fait plusieurs jours que l’on assiste à une baisse significative du nombre des  cas  de  Covid 19  à travers  le  pays.  Le  nombre  de contaminations a atteint 378 nouveaux cas par jour, cependant l’augmentation des cas lors du dernier  bilan,  pour  atteindre  610  nouvelles   contaminations   par  jour,  suscite l’inquiétude de la population.

Selon des scientifiques, “les chiffres annoncés ne prennent en considération que les cas  testés  par  la  technique  de  la PCR car nous  n’avons  pas un système  qui  puisse  prendre  en  considération  toutes  les  techniques  de diagnostic”.

“Epidémiologiquement parlant, les fluctuations sont possibles. Toute épidémie évolue en dents de scie. En effet, Il y a des périodes où le nombre de contaminations et de décès augmentent et d’autres où les chiffres baissent avec des périodes où la courbe est aplatie (plateau). Je peux aussi dire que les dernières fluctuations confirment que le variant Omicron a pris le dessus.

Il se propage rapidement et l’on enregistre des flambées de temps à autre. Je peux même prédire qu’il y aura une augmentation du nombre de nouveaux cas dans les prochains jours.

D’après le dernier communiqué de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), il y a une dominance d’Omicron.Conjuguée au relâchement, la dominance dudit variant favorisera son rebondissement car il se propage comme on l’a toujours dit très rapidement, voire de manière exponentielle”, a confié à Liberté le Dr Mohamed Melhag, chercheur en virologie et ancien biologiste de laboratoire d’analyses. 

Même  son   de  cloche  chez   le  Dr  Zahira  Halfaia,  épidémiologiste  à l’établissement public de santé de proximité de Sétif, qui estime que “les fluctuations constatées ces derniers jours ne sont pas inquiétantes car les chiffres ne prennent en considération que les tests PCR et que l’on ne procède pas au dépistage systématique. On peut dire qu’il s’agit d’un échantillon qui ne traduit pas tout à fait la réalité, mais qui donne une idée de la tendance et, du coup, aide à prendre les décisions idoines au moment opportun afin de mieux gérer la situation.”

Le Dr Halfaia ajoute que l’on ne peut parler de grandes fluctuations  qu’au cas où les chiffres baisseraient ou augmenteraient de façon vertigineuse.

Cependant, la praticienne a tenu à préciser qu’il est constaté une baisse significative des contaminations chez les personnes qui se présentent au niveau des structures de santé.

Elle a, par ailleurs, indiqué que malgré la tendance baissière, nous net sommes pas encore sortis de la quatrième vague et qu’il faut attendre encore quelques jours s’il n’y a pas apparition d’une nouvelle souche ou d’un nouveau variant.

De son côté, le Dr Melhag estime que “le Ba2  décrit par l’IPA est très rapide, il se propage à une vitesse exponentielle par rapport au Ba1. La logique dit qu’il va prendre le dessus.

À mon avis, nous sommes toujours dans la quatrième vague”. Notre interlocuteur plaide pour une application stricte des mesures de prévention, dont les gestes barrières et les protocoles sanitaires et, surtout, la vaccination.

“Pour absorber l’onde de choc, il faut cohabiter et ne pas baisser la garde. On est en train d’encercler le virus et pour réussir, il faut maintenir lesdites mesures. Il ne faut pas oublier que selon l’OMS, Omicron est toujours dangereux car depuis sa classification au mois de novembre comme variant inquiétant, il a tué 500 000 personnes à travers le monde. Le nombre de décès est ainsi l’un des indicateurs de dangerosité”, conclut le Dr Melhag.

 

FAOUZI SENOUSSAOUI

 

 

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