Le Front des forces socialistes ne finit pas de remettre en cause les agissements des représentants de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), après avoir dénoncé à deux reprises déjà des “injustices” ciblant des listes électorales du parti, depuis le début de la campagne pour les municipales du 27 novembre.
Cette fois-ci, c’est à Timimoun, dans la commune de Talmine, que le FFS a constaté des “dérives répétées et dangereuses” qui consistent en la désignation d’“un délégué municipal de l’Anie, qui a des liens de parenté au premier et au deuxième degré avec les candidats de l'une des listes concurrentes”, selon un communiqué rendu public, hier, par le parti.
De ce fait, le FFS considère que cette proximité familiale “porte atteinte au principe d’impartialité”, et donc à “l'intégrité du processus électoral en général dans la commune de Talmine”.
Ce qui, ajoute le communiqué, ne manquera pas d’“affecter la liste de notre parti”. Mais ce n’est pas tout, puisque le Front des forces socialistes a enregistré également une “flagrante violation de la loi”, à savoir que “ce délégué a nommé deux encadreurs” de l’opération électorale dans la région, qui sont “de la même famille que le candidat de la liste concurrente” en question.
Aussi, et dans le sillage de ces “dépassements”, les correspondances des structures locales du FFS à l’adresse de la direction du parti ressortent, selon toujours le même communiqué, le fait que leurs candidats “ne bénéficient pas des conditions minimales” pour la tenue de leur meeting de campagne dans les salles réservées à cet effet.
Pour preuve, cite le parti, “la salle de la bibliothèque publique réservée à accueillir l'activité de notre liste n'a pas ouvert ses portes le 21 novembre 2021”. Ce qui a conduit à l’annulation du meeting. Le FFS affirme aussi avoir alerté le délégué de l’Anie à travers le représentant du parti à Timimoun, mais que cela “n’a rien changé à la situation”.
Ce pourquoi d’ailleurs, le parti saisit de nouveau l'Autorité à son niveau central et lui demande “instantanément d'assumer ses responsabilités et d'intervenir pour corriger la situation et mettre fin aux violations de la loi”, soulignant que “le processus électoral doit être mené conformément au principe de l'égalité des chances pour toutes les listes en course”.
Enfin, le FFS s'interroge sur “les buts cachés derrière ces pratiques immorales et illégales”, et rappelle que “de nombreuses listes du parti ont fait l'objet de transgressions totalement inacceptables”.
Mehdi MEHENNI