Le musicien, danseur et percussionniste Abdelmadjid Guemguem, plus connu sous le nom de scène “Guem”, vient de décéder, laissant derrière lui une riche et longue carrière d’une trentaine d’albums, des succès planétaires et une empreinte indélébile sur le monde des arts.
Ce natif de Batna en 1947 fait ses débuts dans la troupe Diwan Batna en tant que percussionnistes, “parce que autour de moi, dans ma famille, il y avait une habitude dans le jeu de certaines percussions réservées à la transe.
Mais ensuite, j’ai développé personnellement mon style”, confiait-il dans un entretien accordé à un média français. Très vite, il intègre d’autres troupes et se fait une petite renommée dans le milieu de la musique.
Dans les années 1960, il émigre en France pour devenir footballeur, mais son amour pour le rythme des percussions et de la musique le rattrape très vite.
Il jouera pour les plus grands jazzmen en France. Surnommé “L’homme aux mains d’or”, il devient une référence dans le milieu très select du jazz et des musiques traditionnelles africaines. En 1973, il sort l’album Percussions africaines, un disque de world music avec des accents folk et country.
S’ensuit en 1977 l’album Rythmes africains, afro-cubains et orientaux, avant de sortir l’année d’après Guem et Zaka Percussion, sur lesquels figurent les morceaux Afrique tango, La Forêt vierge ou encore Le Serpent, qui deviendra d’ailleurs dans les années 1990 le générique de l’émission “Ça se discute”, présentée par feu Jean-Luc Delarue.
En 2007, il sort l’album Couleurs pays, pour lequel il s’inspire de rythmes joués dans pas moins de dix-sept pays du monde, dont l’Égypte, le Sénégal, le Niger ou encore le Mexique.
En 2011, est publié un album dédié à la Ville lumières, intitulé sobrement Mon Paris, dont chaque arrondissement lui a inspiré une composition particulière.
R. C.