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JWST, à la conquête des origines de l'univers

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Charrette-Club/ LIBERTÉ-Digital Publié 17 Décembre 2021 à 11:30

©D.R.
©D.R.

Il y a presque 14 milliards années de lumière de là où nous sommes et ce, est un rapport de distance ; nulle masse, énergie, lumière et espace-temps existaient. Un éclat étincelant plus petit qu’une tête d’épingle eut lieu : le Big Bang.

L’univers est en perpétuelle expansion et depuis la naissance du temps, plusieurs milliards d’étoiles s’évadent, pour ensuite et sur plusieurs milliards d’années, se développent en galaxies dont celle de notre système solaire, celle des planètes que nous connaissons, celle du monde où nous vivons ; la voie lactée. Il y a plus de 400 ans de cela, depuis que Galilée eut l’intérêt de scruter l’espace, la science du cosmos ne cesse d’essayer de comprendre ce que l’univers abrite de phantasmes et paradoxes.

Après Hubble, le télescope spatial prometteur lancé en 1990 et celui qui nous a permis d’avoir des tonnes de photos singulières de l’univers, c’est aujourd’hui le tour du télescope spatial James Webb. Etudié et travaillé par les meilleurs chercheurs du domaine de l’astrophysique de la NASA, l’Agence Spatiale Européenne et l’Agence Spatiale Canadienne, durant plus de deux décennies, ce télescope a couté un budget de 10 billions de dollars. La question qui se pose : en quoi se particularise-t-il ?

En effet, Hubble tourne autour de la terre à une hauteur de 567 km tandis que JWST (James Webb Space Telescope) sera placé à 1.6 millions de kilomètres sur le point Lagrange 2, un des cinq points du système solaire où les forces gravitationnelles permettent à n’importe quel objet de rester statique par rapport à la terre. Il sera donc en orbite autour du soleil, tout comme notre planète bleue.

Il est composé essentiellement d’un pare-soleil de la taille d’un stade de tennis qui est doté de cinq supports protecteurs afin de protéger les autres composants du soleil dans une température de -235°C. Sans oublier le miroir pliant, constitué de 18 petits miroirs de forme hexagonale composés de Béryllium et recouverts d'or, pour mieux réfléchir la lumière captée des confins de l’Univers. Ce qui nous ramène vers la particularité assez ingénieuse du télescope : fonctionner dans le spectre infrarouge. En effet, il capterait les radiations infrarouges des étoiles et galaxies du cosmos, y compris celles "coincées" à l’intérieur des nuages interstellaires, déterminer leur forme, luminosité ainsi que leur évolution ; par conséquent, et étant donné que l’univers évolue, étudier les premiers âges de ce dernier.

Pour mieux comprendre le principe de la propriété infrarouge du miroir, saviez-vous que Saturne n’est pas seul comprenant des anneaux ? Jupiter, Uranus et Neptune les possèdent aussi mais dans le cadre du spectre visible, ces derniers sont sombres.

Aussi, par le biais de spectromètres qui décomposent la lumière et se trouvant dans le miroir, on étudierait les propriétés physiques des objets observés telles que la masse et la température ainsi que les propriétés chimiques voir même, détecter les éléments microbiens et donc, les composants organiques.  Comme tout sujet sur l’univers, la question "cliché" s’impose : Y a-t-il une vie au-delà de la terre ? Le JWST aurait tout de même une réponse.

Le travail et l’ingéniosité de l’homme y sont, mais comme toute chose, la contrainte côtoie l’existence. En effet, la durée de vie du télescope James Webb est limitée de 5 à 10 ans seulement. Il est également à noter que toute petite panne, fait objet d’un voyage de 1.6 millions de kilomètres dans l’espace… Utopie ou hantise ?

L’année 2021 s’achève avec le lancement de cette prometteuse invention de changer à tout jamais la science du cosmos ; Etant donné sa taille, ce génie "plié" au cœur de la Ariane 5 prendra l’air avant le 1er janvier. Il était prévu pour ce 22 décembre mais il a été reporté mercredi dernier par la NASA, qui indique que lancement ne pourra être effectué avant le 24 de ce mois. Mais le programme prévu (après le lancement) reste toujours le même. Le télescope   se déploiera progressivement telle une chenille, à la recherche de nouvelles perspectives tel un papillon et dans la mesure de dénicher les secrets de l’univers.  

L’idée que le monde est en cours de faillite existentielle vient souvent à l’esprit et que la nature nous fait toujours revenir à la source. Ne serait-ce cela un passage d’une expansion vers une compression graduelle de l’univers vers le début ? Encore une fois, il faut repréciser que le JWST aurait tout de même une réponse. Car comme a dit le rappeur Nekfeu, « Malgré une infinité de trajectoires possibles, le destin a choisi de nous mener à cet instant précis dans l’univers ».

 

Ines DJEMAME

(Partenariat "LIBERTÉ-Digital"/"Charrette-club")

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