Le journaliste Mohamed Mouloudj, le chercheur Abdenour Abdeslam, Malek Boudjema, Arezki Oulhadj, Zohir Messaoudène, les autres détenus, arrêtés notamment pour “adhésion” à “un groupe terroriste”, resteront en prison dans le cadre de la détention provisoire.
La chambre d’accusation de la cour de justice d’Alger a, en effet, confirmé la décision du tribunal de Sidi M’hamed de mettre ces citoyens en détention provisoire. Seul un accusé, à savoir Abdenour Saïdi, amputé des deux jambes, a bénéficié d’une liberté provisoire.
Ces détenus ont été arrêtés entre le 12 et le 16 septembre derniers. Certains, comme Mohamed Mouloudj, ont été accusés de “diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale” et “adhésion” à “un groupe terroriste”.
Pour les autres, la justice a ajouté d’autres chefs d’inculpation. En plus d’être accusés de proximité ou d’appartenance au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), ils sont poursuivis pour “crime lié aux actes terroristes”, “exposition de la vie d'autrui ou son intégrité physique à un danger”, “actes de sabotage et incendies volontaires des champs et des récoltes d’autrui et atteinte à la propriété foncière d’autrui”, “réception de fonds de la part d'individus de l'intérieur et de l'extérieur du pays à l'effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l'État, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions, ainsi qu'à la sécurité et à l'ordre publics” et “appartenance à une organisation terroriste visant à nuire à la sécurité de l'État et à porter atteinte à l'unité nationale”.
Leur mise en détention provisoire a été largement critiquée par les activistes, des défenseurs des droits de l’Homme et des partis politiques. Cela d’autant plus que, parmi les détenus, se trouve un homme amputé des deux jambes. Abdenour Saïdi a finalement été libéré, hier, de la prison de Koléa où se trouvent tous les autres détenus.
Par ailleurs, le militant Fodil Boumala a été remis, hier, en liberté conditionnelle par la chambre d’accusation de la cour d’Alger. Il est poursuivi pour “incitation à attroupement non armé”, “outrage à corps constitués” et “présentation de publications de nature à nuire à l’intérêt national”.
Ali BOUKHLEF