Pas moins de 214 autorisations de fonçage de puits ont été délivrées aux fellahs en 2021 sur un nombre de 591 demandes déposées au niveau du guichet unique créé à cet effet, a-t-on appris de Boualem Hadjeidj, directeur des ressources en eau de la wilaya de Aïn Témouchent, lors de la 1re session de l’APW qui s’est déroulée récemment.
Celui-ci a tenu à préciser que les raisons du refus ou du report de la décision prononcée par l’ANRH (Agence nationale des ressources hydriques) de la plupart des dossiers sont d’ordre technique ou suite à l’absence des actes de propriété des terres agricoles.
En réponse à certaines préoccupations soulevées par les membres de l’APW, le responsable du secteur de l’hydraulique a tenu à préciser qu’en ce qui concerne les demandes d’approfondissement du fonçage des puits et d’exploitation des puits abandonnés, elles sont soumises aux mêmes conditions et à la même réglementation.
Étant donné qu’il y aura des changements dans la profondeur et au niveau du débit, les demandes devront faire l’objet d’une étude au niveau de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (Anrh), mentionnée dans l’arrêté signé par le wali. “D’ailleurs, l’instruction du ministère des ressources en eau du 9 décembre 2021 accorde des facilités aux fellahs qui veulent approfondir leurs puits avec l’octroi des autorisations dans un délai ne dépassant pas le mois”, a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les puits abandonnés, une opération de leur recensement est menée par les services de l’hydraulique. Pour ceux qui font partie du patrimoine de l’État, de l’Algérienne des eaux ou des communes, nous avons appris qu’il est fort possible qu’ils soient attribués aux fellahs, comme cela a été le cas dans le passé, sauf qu’en cas de besoin, ces puits seront récupérés par leurs propriétaires.
Cependant, l’orateur a indiqué que le problème rencontré demeure celui des puits abandonnés, dont les propriétaires ne sont pas identifiés, sachant que les puits à sec seront enfouis.
Sur un autre plan, et concernant le sort du projet de réalisation du barrage d’Oued Berkèche, destiné à l’irrigation d’un grand périmètre agricole, Boualem Hadjeidj a été on ne peut plus catégorique. Pour lui, il est impossible d’inscrire cette opération dans le cadre du programme sectoriel de développement (PSD), dans la mesure où cette opération fait partie des missions de l’Agence nationale des barrages et des grands transferts (Anbt).
“Nous avons tenté de proposer son inscription par le passé, mais celle-ci a été rejetée, car ne figurant pas dans notre nomenclature. Mais cela ne l’empêche pas de nous accorder des opérations d’entretien et de restauration des barrages existants”, a-t-il précisé.
Au sujet de l’absence d’une station d’épuration des eaux usées (step) à Oulhaça, le chapitre portant sur la réalisation des step est gelé depuis l’année 2014, malgré l’existence de l’étude, a tenu à rappeler le directeur de l’hydraulique. “Même celles qui ont fait l’objet d’une inscription à la faveur d’une décision ont été gelées.
Pour le moment, nous avons quatre ou cinq projets de réalisation des step au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent qu’on essayera de proposer prochainement en cas d’une levée de gel de ce chapitre”, a-t-il tenté de rassurer.
Par la même occasion, ce dernier a ajouté que l’Office national d’irrigation et du drainage (Onid) a lancé les travaux de réalisation d’un périmètre d’irrigation d’une superficie de 1565 ha niveau de la basse Tafna à partir des barrages de Hammam Bou Gherara et de Sekkak.
Ce qui permettra, selon lui, de donner un coup d’accélérateur en matière d’irrigation agricole et dont profiteront les communes d’Émir-Abdelkader, Sidi Ouriache, Oulhaça et Sidi Safi situées à l’extrême ouest de la wilaya de Aïn Témouchent.
M. LARADJ