Résumé : Maya presse son gendre de questions, si bien qu’elle finit par connaître la raison de la tension dans leur couple. Elle ne comprend pas Lisa. Hamid lui demande de ne rien rapporter de leur discussion. Lorsque cette dernière rentre, elle remarque que sa mère n’est pas bien. Maya se plaint de la solitude. Lisa l’interprète très mal.
-Comment oses-tu te servir de maman pour atteindre ton but ? C’est bas et, finalement, je découvre que tu es faux ! crie la jeune femme, ignorant sa mère qui lui dit de se taire. Il y a quelque temps, tu parlais d’avoir des enfants et aujourd’hui maman se plaint de solitude ! Comme si je ne voyais pas clair dans ton jeu !
-Arrête de dire des bêtises !
-Comme si j’allais me taire ! Tu veux me ramener à la maison, que je t’y attende pour déjeuner ou dîner, émet-elle. Pendant que monsieur zaâma travaillera, je ferais le ménage, suivrais un feuilleton pour tuer le temps ! Mais ça n’arrivera pas… Je n’ai pas étudié toutes ces années pour rester cloîtrée à la maison, comme si j’étais simple d’esprit ou illettrée ! Et si ça ne te plaît pas, tu rentres chez toi ! Je reste ici…
-Non, non, je ne veux pas de toi ici ! l’interrompt Maya. Mais c’est quoi ces manières de t’en prendre à lui, de lui crier dessus comme si c’était un gamin ?
Lisa ne regarde pas Hamid.
-Je sais qui il est et pourquoi il est ici ! Ce qui m’intrigue, il n’a pas osé en parler avec moi et qu’il vienne se servir de toi, je ne le supporte pas !
-Tu dis n’importe quoi ! Hamid est quelqu’un de bien !
-Bravo, applaudit-elle. Tu as réussi à la monter contre moi ! s’écrie-t-elle. Maman, je suis ta fille. Lui c’est ton gendre ! Tu te rappelles !
-Je ne suis pas frappée d’amnésie que je sache ! Tu me fais honte ! Hamid ne t’a rien fait ! C’est quelqu’un de bien.
-Le pauvre veut juste m’enfermer à la maison et je dois accepter ! Jamais de la vie !
-Tu te trompes… Il ne s’agit pas de toi ! Quand je parlais de solitude, je ne parle pas d’avoir ta compagnie, même si je t’adore avec tous tes défauts, mais plutôt d’être entourée de tes enfants ! Je voudrais des petits-enfants de vous deux dont je m’occuperais lorsque tu seras au travail !
-Mais il n’est pas question d’avoir des enfants maintenant ! réplique Lisa. Je ne suis pas encore prête, dit-elle en jetant un coup d’œil à Hamid. Alors là, tu me déçois !
-Laisse-le tranquille ! Il n’y est pour rien ! s’emporte la vieille femme. Arrête de te comporter comme une gamine égoïste !
Moi, je veux des petits-enfants ! Quand tu dis que tu n’es pas prête, tu me rappelles Farid, le père de Sabri !
-Tu exagères ! Je ne suis pas comme lui !
-N’est-ce pas toi qui exagères et qui fais une montagne d’un rien ! Je me suis juste plainte et tu t’es mise à agresser ton mari… Par respect pour moi, il n’a pas ouvert la bouche une seule fois, mais toi, tu n’as aucun respect ! Ni pour moi ni pour lui… Je suis déçue…
-Khalti, laisse-la ! Je sors prendre l’air ! décide-t-il en se levant. Je reviendrai.
Maya tente de le retenir.
-Tu n’as pas pris de café… Elle a apporté des gâteaux, ajoute-t-elle tristement alors qu’il atteint la porte et l’ouvre. S’il te plaît, reviens !
-Oui, je reviendrai.
Il tire la porte derrière lui. Lisa s’affaisse près d’elle et se prend la tête entre les mains.
-Maman, pardonne-moi ! Je ne sais pas ce qui m’a pris !
-Peu importe ! Je vais me reposer dans ma chambre ! Le café est prêt et tu n’as qu’à manger tes gâteaux ! Personne n’en veut.
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