Éditorial

De la raison

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Abrous OUTOUDERT Publié 16 Septembre 2021 à 09:26

Malgré un été meurtrier dû au manque d’oxygène médical et aux feux de forêt dont le nombre et la violence n’ont jamais atteint une telle violence, la rentrée sociale s’annonce difficile, mais supportable, si l’on prend comme point de repère la pandémie de Covid qui a immobilisé les pays du monde entier.

Par ailleurs, le plan d’action du gouvernement, en débat actuellement à l’APN, pour aboutir ensuite au Sénat, laisse augurer des signes annonciateurs positifs pour la relance de la machine économique, d’une part, et la consolidation de l’État au niveau des libertés individuelles et collectives en direction du citoyen, d’autre part. Les élections locales de novembre prochain constituent aussi dans le programme du Président comme une échéance qui s’annonce plutôt favorable en comparaison des législatives qui ont été boycottées. Cette fois-ci, le FFS a acté son rendez-vous pour novembre. Le Parti des travailleurs et le RCD se donnent un temps de réflexion pour consulter leur base. Ce qui est normal. Le grain de sable qui peut remettre en cause cette feuille de route sera cette gestion par le tout-sécuritaire dont l’État a adopté l’approche.

Les dernières arrestations et leur médiatisation avant que la justice ne s’en saisisse font froid dans le dos et constituent des signaux contraires à la main tendue pour construire la République de demain. Le Front des forces socialistes et le Parti des travailleurs, formations politiques actives sur le terrain, ont d’ailleurs fait part, dans des communiqués rendus publics, hier, de leur appréhension à la suite de ces vagues d’arrestations dont les rédacteurs ne comprennent pas la finalité de cette opération “coup-de-poing”, en ce moment précis.

Ils s’insurgent contre la méthode et le timing, et exigent la libération des détenus d’opinion. La priorité, selon eux, est que l’État, confronté à “une situation difficile”, devrait plutôt travailler à l’instauration “d’un climat de calme et de sérénité”. À la croisée des chemins, l’Algérie, une et indivisible, doit inviter ou convoquer ses citoyens à retrousser leurs manches, à se mettre au travail et à cesser de chercher des noises pour les uns et les autres. Un climat d’apaisement s’impose. Il est primordial.

 


O. A.

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00