Quelque 589 malades atteints de coronavirus ont été hospitalisés dans différents hôpitaux de la wilaya de Béjaïa, selon un bilan des sources hospitalières arrêté avant-hier.
Les hôpitaux, qui enregistrent chaque jour de nouvelles contaminations par le coronavirus, sont saturés. Aux CHU de Béjaïa, Khelil-Amrane et Frantz-Fanon, on dénombrait jusqu’à hier, selon Hafidh Boudraham, surveillant médical au CHU Khelil-Amrane, pas moins de 208 malades contaminés par la Covid-19 hospitalisés, dont sept au service de réanimation.
“Les deux hôpitaux sont saturés”, déplore notre interlocuteur. S’agissant du problème d’oxygène, M. Boudraham souligne que le CHU arrive à gérer la situation avec l'arrivée de deux camions-citernes d’oxygène.
“Le problème d’oxygène sera définitivement résolu avec l’arrivée de la Turquie, demain, du générateur d’oxygène médical financé par l’entreprise ECI-Boudiab. Il sera installé et mis en service ce mercredi”, précise notre interlocuteur.
Le point sur la situation qui prévaut actuellement dans le reste des hôpitaux de la wilaya de Béjaïa fait état, selon des sources hospitalières diverses, de 111 hospitalisés à Akbou, de 71 à Sidi-Aïch, de 88 à Amizour et de 37 à Kherrata.
Devant ce rebond de l’épidémie, le corps médical de la wilaya de Béjaïa est mis à rude épreuve.
D’où ses multiples appels à la population afin d’attirer son attention sur la dégradation de la situation épidémiologique dans toute la région afin de continuer à respecter vigoureusement les gestes barrières et se faire vacciner en masse pour parvenir à une immunité collective.
Les médecins sont unanimes à soutenir que les résultats du reconfinement ne peuvent être donnés que d’ici à une vingtaine de jours. À signaler qu’au chapitre campagne de vaccination dans la région, cette dernière bat son plein. Elle avance à un rythme soutenu grâce au concours de la société civile.
En effet, en sus des structures sanitaires, les hôpitaux et les polycliniques, des points vaccinaux de proximité ont été ouverts à travers les communes par le secteur sanitaire en collaboration avec la société civile.
C’est les cas de Sidi-Aïch, d’Ighil-Ali, d’El-Kseur, d’Adekar, de Béjaïa, pour ne citer que ces localités, où des centres de vaccination ont été ouverts pour les personnes désirant se faire vacciner. Ces dernières sont invitées à s’inscrire sur des listes aux centres de vaccination.
Selon les échos qui nous parviennent de ces localités, l’engouement est sans précédent. Nous avons tenté de joindre le DSP sur le taux de vaccination à travers toute la wilaya de Béjaïa. En vain.
L. OUBIRA
