Sports PROPOS XÉNOPHOBES CONTRE BELAÏLI

Brest et Reims annoncent l’ouverture d’une enquête

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Nazim TOLBA Publié 22 Février 2022 à 20:15

© D. R.
© D. R.

■ Depuis dimanche dernier, l’international algérien Youcef Belaïli se retrouve au centre d’une polémique ségrégationniste.

L’ailier gauche du Stade Brestois a été victime de propos xénophobes lors du déplacement de son équipe à Reims, à l’occasion d’une rencontre de championnat de Ligue 1 française. Et depuis, cette affaire a pris de l’ampleur, jusqu’à faire réagir le club où évolue l’international algérien.

Dans un communiqué publié conjointement par Brest et Reims, les responsables des deux clubs français annoncent l’ouverture d’une enquête pour tenter d’identifier les auteurs de ces insultes.

“Le Stade Brestois 29 et le Stade de Reims ont pris acte du témoignage sur les réseaux sociaux d’un spectateur relatant d’éventuels propos racistes tenus à l’encontre du joueur Youcef Belaïli lors du match Stade de Reims-Stade Brestois (dimanche 20 février, 25e journée de Ligue 1 Uber Eats).

Le Stade Brestois 29 se joint au Stade de Reims pour condamner fermement les propos relayés, si toutefois ils s’avèrent avoir été proférés. Des propos inqualifiables, qui n’ont leur place ni dans un stade de football ni dans aucun autre lieu de notre société.

S’il n’existe, à l’heure actuelle, aucune preuve tangible (photos, vidéos, témoignages concordants) permettant de caractériser l’infraction, les deux clubs travaillent conjointement pour tenter d’identifier les auteurs de ces insultes présumées”, rapporte le site officiel de Brest.

Toujours est-il que même si le club brestois affirme dans son communiqué ne détenir aucune preuve tangible permettant de relever ce comportement abject, une vidéo qui a fuité sur les réseaux sociaux montre que Belaïli a été bel et bien victime de propos racistes.

En effet, au moment où l’Algérien allait exécuter le penalty, un supporter va carrément s’en prendre à lui. “C’est un Arabe, c’est un Arabe celui-là, c’est normal ils nous font chier. Vive Éric Zemmour”, a lâché un pseudo-supporter rémois.

Cette affaire, pour le moins que l’on puisse dire, inacceptable risquerait de ternir davantage l’image du championnat français, devenu le théâtre de scènes racistes à l’encontre de footballeurs d’origine maghrébine ou africaine.

D’ailleurs, le racisme dans le football a pris de l’ampleur au point où d’anciens footballeurs ont tiré la sonnette d’alarme. C’est le cas de l’ancien champion de France de 1998 Lilian Thuram.

Ce dernier avait, il y a quelques mois, appelé les joueurs blancs à plus d’implication pour combattre ce fléau. “Si nous devons parler de racisme, c’est avec les blancs qu’il faut le faire. C’est comme pour le sexisme : les personnes qui doivent être éduquées en premier sont les hommes et les garçons.

Ce que j’essaie de dire, c’est : ‘Oui, il y a du racisme, mais pourquoi ? Et pourquoi disons-nous qu’il y a des Blancs et des non-Blancs ?’ Si vous n’en connaissez pas les raisons, vous ne serez pas en mesure de comprendre pourquoi les préjugés existent”, avait-il martelé lors d’une récente interview au Guardian.
 

Nazim T.

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