L’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a levé le mystère, ce samedi, sur la provenance des 30 milliards de centimes déposés dans ses comptes bancaires personnels, et qu’il s’est gardé jusque-là de justifier, en première instance et en appel, dans le procès du montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Ahmed Ouyahia, qui avait écopé d’une peine de 15 ans de prison, dans ce dossier, comparaissait ainsi, aujourd’hui, devant la Cour d’Alger, après l’acceptation par la Cour suprême du pourvoi en cassation de la défense.
Devant la nouvelle composante de magistrats, l’ancien Premier ministre et néanmoins directeur de cabinet à la Présidence de la république a lâché un aveu sidérant : entre la période de 2014 et 2018, il a reçu comme cadeaux 60 lingots d’or, offerts par des émirs de pays du Golfe, moyennant des autorisations de tourisme dans le sahara algérien, où les dignitaires arabes sont connus pour leurs activités illicites de chasse à l’outarde.
Et ce n’est pas tout, puisque celui qui fut secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a avoué avoir écoulé cette importante quantité d’or dans le marché parallèle, ce qui justifierait les 30 milliards de centimes déposés dans ses comptes bancaires personnels.
Ahmed Oyahia a expliqué son silence, lors des deux premiers procès, sur ces dons gracieux, par le souci de ne pas créer de «frictions diplomatiques» avec les pays du Golfe concernés par ses révélations.
Rédaction Web