Économie RELANCE DE L’INVESTISSEMENT DANS L’AMONT PÉTROLIER ET GAZIER

La nouvelle stratégie de Sonatrach

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Ali TITOUCHE Publié 08 Novembre 2021 à 23:14

Le P-DG du groupe Sonatrach, Taoufik Hakkar, intervenant à l’ouverture de la conférence. © D. R.
Le P-DG du groupe Sonatrach, Taoufik Hakkar, intervenant à l’ouverture de la conférence. © D. R.

Événement international énergétique de premier plan, le Napec (North Africa Petroleum Exhibition and Conférence) qui s’est ouvert hier à Oran dans sa 10e édition était une opportunité pour le groupe Sonatrach de dérouler sa stratégie de développement et la relance de l’investissement pétrolier et gazier. 

Intervenant à l’ouverture de la conférence, le P-DG du groupe Sonatrach, Taoufik Hakkar, a promis un “investissement massif” dans le partenariat et le développement du contenu local, dans sa quête d’une relance de l’investissement dans l’amont et l’aval pétroliers et gaziers.

Ce sont, en effet, les deux axes sur lesquels repose la nouvelle stratégie de la compagnie publique des hydrocarbures explicitée par le patron de la compagnie nationale.

La question de la relance de l’investissement dans l’amont pétrolier et gazier se pose plus que jamais, alors que le pays fait face à d’importants défis se rapportant essentiellement à la couverture de la consommation locale qui évolue à une cadence effrénée par rapport au taux des réserves et des capacités de production à moyen et long termes.

Face à ces défis, et de surcroît non des moindres, Sonatrach dit compter sur un impact plutôt favorable de la nouvelle loi sur les hydrocarbures sur l’attractivité du domaine minier national, mais aussi sur l’apport des entreprises algériennes de service et d’engineering aussi bien en matière d’expertise et de développement des champs pétroliers et gaziers, qu’en termes de réduction de la facture des services qui semble grever la trésorerie de Sonatrach. 

Toufik Hakkar a indiqué, à ce propos, qu’en 2020, alors que l’industrie pétrolière et gazière mondiale fait face aux conséquences désastreuses du choc pandémique, “80% des contrats de Sonatrach était conclus avec des entreprises algériennes”. “Le partenariat et la promotion du contenu local sont les deux axes de la nouvelle stratégie de Sonatrach dans sa quête de dynamiser l’investissement” en sortie d’une crise pandémique qui aura mis l’ensemble des majors en difficulté.

Les conséquences de la pandémie sur l’amont pétrolier se sont traduites par une forte baisse des investissements mondiaux en exploration et production, “en recul de plus de 30% par rapport à 2019, de même que les budgets alloués aux actifs déjà en production (revus à la baisse, de près de 34%)”, a indiqué, pour sa part, Noureddine Daoudi, président d’Alnaft. 

Quant à la situation de l’amont pétrolier et gazier algérien, bien que d’importants efforts aient été consentis par Sonatrach et ses partenaires, la surface couverte par les travaux de prospection, de recherche et d’exploitation représente moins de 40% de la surface globale, ce qui laisse au domaine libre une superficie dépassant les 60% de la superficie du domaine minier national.

De l’avis de Noureddine Daoudi, ces chiffres “témoignent de la diversité d’opportunité présentes et de l’ampleur des investissements à considérer dans la perspective d’une valorisation optimale des ressources existantes”. Le président d’Alnaft estime aussi que le partenariat constitue un atout de première importance pour la relance de l’investissement.

Ce pourquoi, “il a été procédé à la promulgation d’une nouvelle loi, portant le n°19-13 et régissant les activités d’hydrocarbures”, laquelle “vise essentiellement l’assouplissement et l’amélioration des conditions de réalisation des projets, permettant une meilleure rentabilité, laquelle est bénéfique aussi bien pour les investisseurs et opérateurs, que pour l’État”, estime Noureddine Daoudi.

Ainsi, le défi qui s’offre désormais à Sonatrach, en plus de celui de produire, estime le président d’Alnaft, “est de préserver nos parts de marché sur la scène internationale, tout en assurant l’approvisionnement du marché intérieur, dont les besoins énergétiques ne cessent de croître”. 
 

De notre envoyé spécial à Oran : ALI TITOUCHE

 

 

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