L’Actualité Justice

Dix ans de prison requis contre Djamila Tamazirt

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Ali BOUKHLEF Publié 12 Février 2022 à 10:49

Après une journée d’auditions, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis une peine de 10 ans de prison à l’encontre de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt, accusée de corruption. L’époux et le beau-frère de l’ancienne membre du gouvernement de Nouredine Bedoui risquent, eux, cinq ans de prison. L’ancienne ministre était poursuivie notamment pour dilapidation de deniers publics, abus de fonction pour obtention d'indus privilèges et octroi d'indus avantages à l’époque où elle était P-DG de l’Eriad Alger. Dans ce dossier, Djamila Tamazirt est poursuivie pour avoir vendu à l’homme d’affaires Amar Benamor, la minoterie de Corso (Boumerdès). 

À l’époque, l’ancienne ministre occupait le poste de président-directeur général de l’Eriad Alger. La justice a reproché à la dirigeante les conditions de ce contrat. En réponse aux questions du juge, elle s’est notamment défendue en se défaussant sur l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Pour elle, “la décision de conclure ce partenariat était intervenue en application d’une correspondance du Premier ministre de l'époque (Abdelmalek Sellal)”, relevant qu'elle “ne s'était pas immiscée dans les travaux des commissions de préparation de l'expertise, chargées de l'évaluation financière, l'état des équipements de l'unité de Corso et la définition de sa valeur financière”. 

L’accusée a également démenti “s'être ingérée dans la décision de démantèlement des équipements”, en ce sens que “la vente de ces équipements s'était faite au profit des filiales du complexe relevant de l'établissement public des minoteries sur tout le territoire national, la vente s’étant effectuée pour le compte des établissements publics”, a-t-elle dit. “Datant des années 80 du siècle dernier, l'équipement était désuet et ne répondait plus aux nouvelles normes de la chaîne de production de pâtes”, a-t-elle expliqué, selon les propos rapportés par l’APS. En plus d’avoir conclu un contrat dans des conditions douteuses, la justice a reproché à l’ancienne ministre de l’Industrie d’avoir “dissimulé” des biens. Le procureur a révélé que les enquêtes des services de sécurité ont révélé l’existence de 12 comptes bancaires, alors qu’elle en avait initialement déclaré 5. 

 


Ali B.

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