Le pétrole continuait de progresser nettement, hier, après ses forts gains de la veille, écartant les craintes liées aux perturbations induites par le variant Omicron du coronavirus. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait, vers midi, 1,49% à 79,75 dollars, tandis que le prix du baril de brut américain WTI pour la même échéance prenait 1,55% à 76,74 dollars. Les investisseurs attendent, par ailleurs, le prochain sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ qui se tiendra le 4 janvier.
En attendant, les cours continuaient de progresser, hier, flirtant avec la barre des 80 dollars le baril, malgré l’Omicron qui semble gagner du terrain un peu partout dans le monde. “On est dans la période des fêtes avec un faible volume, c'est ce qui explique la volatilité des cours en ce moment”, a indiqué Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler.
Les cours, beaucoup plus atones en début de séance, ont nettement décollé à partir de midi. Le huitième cycle des négociations sur le nucléaire iranien a repris à Vienne, ce qui ne faisait pas trembler les cours, alors que l'Iran pose la levée des sanctions américaines comme priorité. Les opérateurs se positionnaient aussi en préparation de la divulgation des stocks américains de brut, aujourd’hui, qui promettent de se réduire fortement, ce qui est un bon signe pour la demande et favorable au cours. “Nous avons vu de très fortes exportations sortir des États-Unis la semaine dernière, on devrait donc voir une diminution des réserves”, notait Matt Smith. Les analystes prévoient que les stocks commerciaux américains de pétrole vont chuter de 2,4 millions de barils après un recul de 4,7 millions la semaine dernière. “Le marché a aussi été entraîné par le dynamisme de la Bourse, malgré la commotion dans le secteur des voyages et la propagation du variant Omicron”, indiquait encore l'analyste de Kpler.
Des milliers de vols ont été annulés le week-end dernier à travers le monde, à cause notamment d'un manque de personnels navigants, forcés d'être maintenus en quarantaine après avoir été testés positifs à la Covid-19. “En dépit de cela, le marché se console avec le fait que des confinements ou des restrictions n'ont pas été imposés là où l'on craignait qu'ils le soient”, a conclu le spécialiste, citant les États-Unis ou le Royaume-Uni où le virus se répand rapidement. “Cela envoie en quelque sorte un message positif.”
R. E.