Tamanrasset renoue avec l’ambiance et le climat festif. À l’occasion de la célébration du nouvel an amazigh, Yennayer 2972, une grande parade a été organisée, hier, dans la capitale du tourisme saharien. La rue principale Sersouf, quartier huppé de la ville, a opéré sa mue pour accueillir une foule bigarrée venue des quatre coins du pays pour célébrer cette journée marquée par un défilé de grande envergure, jalonné par plusieurs caravanes consacrant l’histoire et l’identité amazighes. D’après les organisateurs, plusieurs secteurs, particulièrement ceux de la culture, de l’agriculture et du tourisme et de l’artisanat ont contribué à la réussite de cet événement grandiose. “C’est une première à Tamanrasset.
La célébration officielle de Yennayer dans cette wilaya a montré la soif de la population locale de ce type de festivités après plusieurs années de monotonie et de disette quant aux activités culturelles. Cette occasion nous a permis de vivre des moments de joie inoubliables”, a déclaré le directeur de la Chambre d’artisanat et des métiers de la wilaya de Tamanrasset, Abdellah Lagraoui, qui a tenu à faire part de la participation de plusieurs artisans et de l’organisation des ateliers servant de promotion aux petits métiers en cette période coïncidant avec la relance du tourisme saharien. Notons que le coup de starter à cette célébration a été donné par le secrétaire général du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, en présence de toutes les autorités locales.
Un cocktail d’activités a été au menu de cette première journée abritée par la maison de la culture de la ville de Tamanrasset. Des expositions sur l’artisanat, le livre, le bijou, les habits traditionnels et l’art plastique ont été organisées par les initiateurs de cet événement qui ont également prévu des conférences académiques et scientifiques pour montrer la dimension historique de Yennayer et le calendrier agraire. À cela s’ajoutent des ateliers sur l’utilisation de tamazight dans le cadre de recherches sur la technologie et la numérisation et d’autres sur la photographie et l’art de l’image auxquels prendront part des professionnels de renom.
Une grande scène a également été mise en place à la maison de jeunes de Sersouf où l’on a assisté à des prestations folkloriques, lesquelles ont été animées par plusieurs associations culturelles et la Garde républicaine. Il faut noter, par ailleurs, que la cérémonie d’ouverture qui a été transmise en direct sur les chaînes de télévision publique a eu lieu en l’absence de représentants du gouvernement.
RABAH KARECHE