Si la direction actuelle avait fait l’effort financier de garder deux éléments-clés, en l’occurrence Benabdi et Haroun, ils auraient été certainement d’un apport considérable pour la JSK et cela aurait évité surtout la débâcle en coupe de la CAF devant un adversaire inconnu dans le gotha du football africain.
Contraint de résilier son contrat unilatéralement avec la JSK en novembre dernier en raison de plusieurs salaires impayés et de signer au sein du club marocain le MC Oujda lors de ce mercato d’hiver, l’ex-attaquant de la JS Kabylie Ali Haroun s’est exprimé lundi sur les réseaux sociaux quant aux raisons de son départ du club kabyle.
Pour Haroun, la raison principale réside dans le fait qu’il se sentait marginalisé par la direction actuelle de la JSK, incarnée par le président Yazid Iarichen. “J’ai été victime d’un règlement de comptes entre l’ancienne et la nouvelle direction de la JSK. Je ne sais pas pourquoi, mais la nouvelle direction arrivée à l’intersaison avait tout de suite pensé que j’étais un proche de la direction précédente.
Ce qui est faux ; je n’avais aucune relation particulière avec elle. Je suis avant tout un employé et un joueur de la JSK, un club pionnier en Algérie dont je suis fier d’avoir porté les couleurs. Je tiens à affirmer que j’étais d’ailleurs armé d’une grande volonté de poursuivre mon aventure avec la JSK pour la saison 2021-22.
Mais les dirigeants actuels m’ont clairement fait savoir qu’ils ne voulaient plus de moi ; ils ne m’ont pas payé du reste. Je suis arrivé en avril dernier à la JSK et depuis je n’ai reçu que deux mensualités, c’est peu. L’actuelle direction a tout fait pour me faire sortir par la petite porte.
À cause de sa mauvaise gestion et des promesses non tenues, j’ai été obligé de réclamer mes droits et cela a visiblement exacerbé la relation entre nous.
Ils m’ont dit qu’ils allaient me payer juste après les matchs de la coupe de la CAF contre le FAR du Rabat et les Leopards de l’Eswatini (match aller), mais ils n’ont pas tenu leurs promesses, ils ont menti à ce sujet”, martèle-t-il. Et d’ajouter : “Je tiens en revanche à présenter mes vifs remerciements aux vrais supporters de la JSK qui n’ont pas cessé de me soutenir et je souhaite d’autres succès à la JSK.”
Pour rappel, la FIFA a tranché le 2 février dans le conflit qui oppose la JS Kabylie à son ancien attaquant Ali Haroun. La commission du statut du joueur de la FIFA a adressé une correspondance à la JSK dans laquelle elle l’informe qu’elle a accepté la qualification provisoire de Ali Haroun dans son nouveau club, le MC Oujda (Maroc).
“La présente décision est une mesure provisoire et, en tant que telle, elle est sans incidence sur tout autre décision de la Chambre de résolution des litiges de la FIFA ou de l’organe décisionnaire compétent sur la base de litiges contractuels existants ou susceptibles de survenir entre le joueur et son ancien club, ainsi que son nouveau”, écrit la FIFA dans sa correspondance, dont Liberté détient une copie.
Après avoir résilié son contrat avec la JSK et saisi la Chambre de résolution des litiges de la FAF pour non-paiement de plusieurs mois de salaire, Ali Haroun, auteur de deux buts contre le FAR de Rabat lors du match retour à Tizi Ouzou (55’ et 90’) et encore sous contrat jusqu’en 2023, a signé au Mouloudia Club d’Oujda (MCO), qui évolue en Ligue 1 marocaine.
Cependant, la JSK s’était opposée à ce transfert, d’où la décision de la FIFA. Un autre joueur de la JSK, en l’occurrence Aziz Benabdi, qui a également résilié son contrat, a lui aussi signé dans un club marocain (Hassania Agadir).
L’absence de Benabdi et de Haroun dans l’effectif de la JSK s’est clairement fait ressentir lors du match retour de la coupe de la CAF contre Royal Leopards disputé dimanche, ce qui a provoqué son élimination précoce avant la phase de poules.
Si la direction actuelle avait fait l’effort financier surtout de garder ces deux éléments-clés, en l’occurrence Benabdi et Haroun, ils auraient été d’un apport considérable pour la JSK et cela aurait évité surtout une telle débâcle devant un adversaire inconnu dans le gotha du football africain.
SAMIR LAMARI
