C’est désormais chose faite. Annoncé depuis plusieurs jours d’une manière quasi officielle, le transfert du défenseur central oranais Boualem Mesmoudi (27 ans) en Tunisie s’est finalement matérialisé jeudi. L’international A’ s’est en effet engagé avec l’Étoile sportive du Sahel pour les trois prochaines saisons, soit jusqu’en 2024. Lié pourtant au Mouloudia d’Oran par un engagement contractuel jusqu’en juin 2022, mais sans salaires mensuels depuis plus d’un semestre, Boualem Mesmoudi a fini par obtenir sa libération à la faveur d’une limpide démarche administrative qui lui a permis de recouvrer son droit de s’engager où il le souhaitait.Grand perdant dans cette affaire, le club d’El-Hamri se voit privé, au minimum, des 200 000 euros que représentait sa clause libératoire inscrite noir sur blanc dans son contrat.
Le MCO aurait même pu obtenir davantage si sa direction avait su mettre en valeur son élément le plus bancable qui jouissait de son nouveau statut d’international A’ et auquel les offres de l’étranger (la Tunisie et les pays du Golfe notamment) parvenaient assez régulièrement. Mais snobé par ses responsables et mis au placard par son entraîneur Abdellatif Bouazza (alors simple adjoint de Kheireddine Madoui), à la suite d’un accrochage verbal dans le vestiaire à l’issue de l’élimination en coupe de la Ligue face au Widad de Tlemcen, le nouveau sociétaire de l’ES Sahel s’est retrouvé acculé et non convoqué dans la liste des 18 concernés par les matches de championnat quatre fois consécutivement.
Dès lors, l’opportunité de rejoindre le géant tunisien et de disputer la Ligue des champions d’Afrique, avec, en parallèle, une grosse plus-value salariale (il touchait 225 millions/mois au MCO) a incité Boualem Mesmoudi à recourir au jugement des instances compétentes pour se libérer de son engagement oranais. En stage depuis jeudi avec ses nouveaux coéquipiers dans la région d’El-Kantaoui, en Tunisie, où l’Étoile se préparera jusqu’au 21 août, le natif d’Es-Sénia a déjà été qualifié pour disputer les rencontres officielles, nationales et internationales, comme l’a précisé le secrétaire général de l’ESS, Hammouda Bouazza. En langage plus clair, le MCO ne pourra s’opposer ni à son départ ni à sa qualification au sein de sa nouvelle équipe.
Rachid BELARBI
