L’entraîneur Moez Bououkaz n’est, théoriquement, plus l’entraîneur de l’équipe professionnelle du Mouloudia d’Oran. Les revenants Youssef Djebbari et Ahmed Belhadj Baba ont, en effet, pris la décision de mettre fin au contrat dudit technicien et de le remplacer, poste par poste, par Abdelkader Amrani ou Nadir Leknaoui, la balance penchant tantôt pour celui-ci, tantôt pour l’autre. Théoriquement, seulement dans la mesure où aucun des deux présidents n’a daigné en informer le principal concerné. “Alors qu’on les attendait, comme ils nous l’avaient promis, pour nous annoncer une solution aux problèmes de salaires et primes impayés, à cette affaire toujours en suspens de logement de fonction des joueurs qui ne sont pas originaires d’Oran ou encore aux détails du stage de préparation en perspective de la phase retour, voilà qu’on m’annonce, par une tierce personne, que les nouveaux responsables avaient décidé d’effectuer un changement radical au niveau de la barre technique du club”, nous relatait, hier en fin de matinée, Moez Bououkaz qui n’a, que très modérément apprécié cette démarche, faut-il le préciser. “Ne pouvant bien entendu m’opposer à la décision des responsables, j’ai simplement exigé qu’on me remette une lettre de limogeage qui officialiserait la fin de mes fonctions, comme cela se fait dans tous les clubs. Or, jusqu’à présent, rien ne m’a été signifié officiellement, par écrit. De fait, si aucun document ne m’est destiné avant samedi à la mi-journée, mon staff et moi serons sur le terrain du stade Ahmed-Zabana pour assurer le bon déroulement de la séance d’entraînement”, expliquera le technicien tunisien, sans pour autant s’attarder sur ce qui semble être un grand manque de respect à son égard, mais aussi à l’égard de Bachir Mecheri dit Baby, son adjoint, et à Karim Saoula, l’entraîneur des gardiens de but, mis eux aussi dans la même nacelle.
Rachid BELARBI