■ Le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a estimé, avant-hier à Alger, que les approvisionnements actuels des marchés internationaux étaient “adaptés” à la demande.
Le ministre, cité par l’APS, a fait cette déclaration à la presse à l'issue de la 27e réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés communément appelés “Opep+”, et de la 39e réunion du Comité interministériel de suivi relevant de cette alliance, qui se sont tenues en visioconférence.
Lors de la réunion ministérielle ‘Opep+’, les pays producteurs ont décidé d'augmenter leur production de 432 000 barils par jour en mai, ce qui est légèrement supérieur à l'augmentation mensuelle convenue depuis juillet 2021, soit 400 000 barils jour. Dans ce contexte, Mohamed Arkab a expliqué que la part de la production pétrolière de l'Algérie augmentera en mai de 11 000 barils par jour.
La production algérienne de pétrole passera ainsi de 1,002 million de barils par jour en avril à 1,013 million de barils par jour en mai, conformément aux décisions de la 27e réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), tenue par visioconférence, avec la participation du ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Les ministres de l'Opep+ “ont, par ailleurs, décidé de tenir leur prochaine réunion le 5 mai pour examiner l'évolution du marché mondial du pétrole”, a indiqué le ministre de l'Énergie et des Mines.
Hier, les prix du pétrole oscillaient entre le rouge et le vert vendredi, pris entre la guerre en Ukraine et les annonces américaines sur la libération de réserves d'urgence pour soulager le marché. À 9h25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, grappillait 0,85% à 105,60 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai prenait, quant à lui, 0,64% à 100,92 dollars, après être passé sous la barre symbolique des 100 dollars plus tôt dans la séance.
Les cours avaient dégringolé la veille après l'annonce du président des États-Unis, Joe Biden, qui s'est engagé à puiser de manière inédite dans les réserves stratégiques américaines pour soulager le marché.
Dans un discours à la Maison-Blanche, il a annoncé qu'un million de barils seraient injectés quotidiennement au cours des six prochains mois, soit plus de 180 millions de barils.
“Si l'on se fie à l'histoire, les réserves stratégiques de pétrole ont un effet de détente à court terme sur les prix, qui est ensuite suivi d'un rebond à des niveaux plus élevés, car les barils supplémentaires sont une solution rapide qui ne résout pas le déficit d'approvisionnement à long terme”, tempère Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.
Le président américain, Joe Biden, a révélé, hier, que “plus de 30 pays” allaient suivre les États-Unis et puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les cours.
M. R.